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Falaises
de Olivier Adam
Olivier, 2005, 208 p.
"J'ai trente et un ans et rester en vie a longtemps été pour moi une activité à plein temps, un programme, un horizon. Garder un semblant d'équilibre. Ne pas tomber en miettes ni fondre en larmes. Ne pas m'enfoncer, me laisser entraîner par ceux qui sont loin désormais, à qui j'étais lié et dont le poids me leste." À trente et un ans, le narrateur sait le poids des morts, le mauvais sort, la perte et le saccage, le goût du sang, les années perdues et celles qui coulent entre les doigts. Il avait onze ans lorsque sa mère, trois jours après sa sortie de la clinique psychiatrique où elle avait été internée, s'était jetée du haut d'une falaise.
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